Vous êtes ici : Les rubriques du Mag des Travaux > Construction et rénovation > Comment casser ou ouvrir un mur porteur ?

Comment casser ou ouvrir un mur porteur ?

ouverture d'un mur porteur

Les murs porteurs supportent toutes les charges de la maison à savoir la charpente, la toiture ainsi que les planchers. Etant donné leur rôle central dans la stabilité d’un bâtiment, envisager leur ouverture est une mission très délicate. L’opération est à mener avec des pincettes et dans le respect de nombreuses règles et techniques.

Reconnaître d’abord un mur porteur

Les murs porteurs se déclinent en deux types : d’une part, les murs de refend qui se trouvent à l’intérieur et d’autre part, les murs de façade qui supportent les charges de la partie extérieure du bâtiment. Avant d’envisager l’ouverture de ce mur porteur, il est très important de savoir le reconnaître. Une précaution presque vitale car les dommages causés risquent d’être irréversibles et très dangereux si l’opération n’est pas correctement menée. Ainsi, pour identifier la nature du mur, quelques techniques existent. La plus simple étant de s’en référer au son de ce dernier au moment de taper dessus. S’il s’en émane un bruit sourd et profond, cela signifie qu’il s’agit d’un mur épais car les cloisons qui sont plus fines livrent un son creux.

Une autre méthode est de s’en référer à l’épaisseur du mur. Si celle-ci est supérieure à 15 cm, cela indique qu’il s’agit d’un mur porteur.

Mais attention, ces techniques ne sont qu’empiriques et il vaut mieux solliciter un spécialiste si vous n’êtes pas sûr. Le plus grave serait en effet que vous vous mettiez à abattre un mur de contreventement par exemple au lieu d’un mur porteur. Ce type de structure assure l’entière stabilité des maisons situées en zone sismique et ne doit en aucun cas faire l’objet de destruction.

Ouvrir ou casser un mur porteur : les techniques

La première étape consiste à poser les étais. Ces pièces métalliques de charpente verticale vont permettre de supporter le poids du bâtiment et éviter que le plancher ne s’effondre au cours de l’opération. Elles sont à placer des deux côtés du mur porteur au niveau des planchers hauts.

Une fois les étais positionnés, posez également un linteau connu sous le nom d’IPN. Cette poutrelle a aussi pour mission de soutenir les charges des étages supérieurs. Elle devra reprendre les charges structurelles du bâtiment. Ses dimensions sont calculées par un bureau d’études techniques (BET).

étais et IPN pour casser un mur porteur

Pour que l’IPN soit stable et ancré définitivement dans la structure, un coffrage en béton devra être réalisé. Passé toutes ces étapes, vous pouvez commencer l’abattage du mur porteur de préférence en utilisant une disqueuse qui garantit des coupes plus droites.

Quelques précautions à prendre

Attention, il est interdit d’entreprendre une destruction de mur porteur en commençant par l’angle. Vous ne devez pas faire de saignées également à moins de 20 cm de l’angle. De même, les saignées sont interdites au-dessus des portes, en diagonale ainsi que sur la hauteur du mur.

Autre chose : veillez à bien respecter la règlementation avant d’entamer les travaux. A savoir que si le mur concerne un logement individuel, aucune démarche auprès des voisins n’est à prévoir. Une demande de permis de construire devra néanmoins être déposée auprès de la mairie.

Par contre, s’il s’agit d’une copropriété, la donne change. Vous devez obtenir l’aval du syndic de copropriété avant d’entreprendre les travaux et solliciter les services d’un bureau d’étude qui validera en amont le projet.

Partager ce dossier sur les réseaux sociaux

Partagez votre expérience ! Posez vos questions !

Prénom ou pseudo

E-mail

Texte

Code de sécurité à copier/coller : vXc2Rk

Recevoir une notification par e-mail lorsqu'une réponse est postée

Poursuivre votre lecture